Isolation des murs par l'intérieur : fonctionnement, prix et subventions

Sommaire

Le principe d’une isolation des murs par l’intérieur est assez simple, il consiste à renforcer la résistance thermique d’un bâtiment grâce à l’ajout de matériaux isolants de l’intérieur. Elle a beaucoup d’avantages. Mené à terme, c’est un projet qui vous permettra de réaliser un maximum d’économies d’énergie à un coût relativement faible. En effet, il est tout à fait possible de réaliser une isolation des murs par l’intérieur à un coût inférieur à 50 euros au m². En plus de ce coût relativement abordable, l’isolation des murs par l’intérieur est éligible à plusieurs aides écologiques : crédit d’impôt transition énergétique, éco PTZ, subventions de l’ANAH, prime énergie, etc.

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L’isolation des murs par l’intérieur : une solution performante

Le premier avantage, c’est que cela fonctionne ! Même si le résultat reste plus aléatoire qu’avec une isolation par l’extérieur, vous pouvez gagner en confort tout en réduisant votre facture de chauffage. Vous allez découvrir le plaisir de ne plus toucher des murs froids, ce qui vous permettra d’utiliser plus largement votre surface habitable, même si celle-ci s’est un peu réduite. Ensuite, de nombreux matériaux utilisés pour l’isolation thermique ont également des performances en matière d’isolation acoustique : intéressant si vous vivez dans un environnement urbain ou près d’une route. Vous n’aurez pas besoin de déclaration de travaux ni de permis de construire, comme cela peut être le cas pour un ravalement de façade avec isolation extérieure. Les travaux seront assez simples et rapides. Vous aurez l’occasion de réfléchir à un nouvel agencement électrique puisque le système de doublage permet de faire passer facilement des fils ou des gaines. Et pour finir, le principal avantage de l’isolation par l’intérieur, c’est son coût, bien inférieur à celui de « l’ITE». Il ne devrait pas dépasser 60€ le mètre carré. On peut néanmoins choisir de ne traiter que les murs nord et ouest, les moins exposés au soleil, si tout isoler vous semble trop coûteux.

…avec quelques inconvénients

Pour être efficace, l’isolation des murs par l’intérieur doit être effectuée par un professionnel compétent. Ce professionnel doit surtout être certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) pour pouvoir bénéficier de subventions. Le principal ennemi de l'isolation, ce sont les ponts thermiques. Si l’isolation extérieure enveloppe la maison dans un cocon « continu », supprimant par là même la grande majorité des ponts thermiques, cela est plus compliqué dans le cas d’un doublage intérieur. Ensuite, l’application de l’isolant contre le mur va réduire légèrement la surface de la pièce. Il existe bien sûr des isolants minces (PMR : produits minces réfléchissants) mais ils ne sont pas suffisants et ne correspondent pas aux exigences de la Réglementation Thermique (RT 2012). Il faudra aussi revoir la forme des embrasures des portes et fenêtres pour éviter de trop perdre en luminosité. Les prises électriques et les interrupteurs devront être refaits ou déplacés. Les pièces ne seront pas habitables durant les travaux et la décoration intérieure sera bien sûr à refaire.

Bien choisir son isolant et ne rien négliger pour une performance optimale

Les murs mal isolés sont responsables, dans une habitation, de 16 à 30% des déperditions de chaleur. C’est pourquoi il est important de veiller à renforcer leur capacité à retenir la chaleur en hiver, ou la fraîcheur en été, tout en laissant la possibilité à l’humidité de s’évacuer. Le matériau isolant choisi doit être en plaques ou en rouleaux semi-rigidespolystyrène expansé ou laines minérales par exemple, pour éviter son tassement dans le temps. Il doit avoir une résistance thermique importante, autour de 4 m².K/W, pour être conforme à la RT 2012. Faut-il laisser une lame d’air entre le mur et l’isolant ? Pas forcément, tout dépend de votre situation. Contre un mur en matériau plutôt poreux, comme du pisé par exemple, ou bien constamment exposé aux pluies ou encore en bord de mer, il peut être intéressant de laisser un espace d’environ deux centimètres. Dans les autres cas, l’isolant peut être plaqué contre le mur existant. Pensez au pare-vapeur qui évitera que l’isolant ne s’abîme en « absorbant » une partie de la vapeur d’eau produite quotidiennement dans la maison (on la chiffre à environ douze litres par jour pour une famille de quatre personnes !)

L’isolation intérieure des murs donne-t-elle droit à des aides financières ?

Oui ! La politique gouvernementale vise à encourager les travaux d’isolation pour économiser l’énergie. Ainsi, l’isolation des murs, par l’intérieur comme par l’extérieur, peut donner droit à diverses aides financières. Le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) s'applique sur les matériaux isolants et la main d’œuvre. Il vous permet de déduire de vos impôts 30% des dépenses éligibles pour des travaux réalisés sur des résidences achevées depuis plus de deux ans. Il y a aussi la prime énergie pour l'isolation des murs intérieurs, pour laquelle il faut penser à constituer le dossier avant le début des travaux, l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro), ou encore, sous conditions de ressources, les aides de l’ANAH (Agence nationale de l’Habitat). 

Exemple de rénovation globale dans le Pas-de-Calais (62)

 

Contexte : pour faire face à la hausse des prix de l'énergie, nos clients de revenu intermédiaire souhaitent remplacer leur chaudière fioul par un système de chauffage moins énergivore, comme la pompe à chaleur. Après un audit énergétique réalisé en 2024, leur maison de 1948 obtient la classe énergétique F (passoire thermique). Pour plus de confort, nos clients souhaitent compléter leurs travaux en améliorant leur isolation. Nous les avons accompagnés dans leur projet de rénovation globale et voici ce qu'il s'est passé :

 

Travaux effectués 
Installation pompe à chaleur air-eau Duo (chauffage et eau chaude sanitaire)17 550 €
Isolation rampants8 424 €
Isolation murs par l'intérieur12 822 €
  

 

Montant des travaux

 

38 796 €

Montant des aides - 23 278 €
Reste à payer 15 518 €*
 *soit une prise en charge à hauteur de 60% par les aides financières

 

Gain énergétique

79%
• Passage de la classe F à la classe C
• Retour sur investissement en 3,5 ans
Note F à C
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