Aérothermie : Tout sur la pompe à chaleur aérothermique

La pompe à chaleur aérothermique est un appareil conçu pour la production d’énergie à destination du chauffage d’un logement (on parle alors de la pompe à chaleur air-air) et/ou de la production d’eau chaude sanitaire (on parle dans ce cas de pompe à chaleur air-eau). Comme son nom l’indique, elle fonctionne selon le principe de l’aérothermie qui consiste à capter les calories contenues dans l'air ambiant pour les diffuser ensuite à l'intérieur de l'habitat. La pompe est généralement livrée avec des capteurs à répartir dans une ou plusieurs bornes, devant être disposées dans le jardin ou bien adossées à un mur. La pompe à chaleur aérothermique se décline en deux types distincts : la pompe à chaleur air-air  et la pompe à chaleur air-eau :

•   La PAC air/air : Des ventilo-convecteurs sont connectés à la pompe. Ils sont destinés à brasser l'air frais et à le réchauffer avant de le redistribuer à nouveau dans la maison.
•   La PAC air/eau : dans ce cas, la pompe sert à chauffer de l'eau qui va être distribuée dans un réseau de radiateurs ou dans un plancher chauffant

Comme tous les systèmes de chauffage disponibles, la pompe à chaleur aérothermique a ses avantages et ses inconvénients.  

Avantages : L'un des plus gros avantages d'un système de chauffage aérothermique est qu'il est bien plus économique que la plupart des solutions disponibles sur le marché du chauffage. En effet, même si la pompe à chaleur aérothermique nécessite de l'électricité pour fonctionner, sa consommation est nettement moins élevée. Il est courant de réaliser environ 60 % d'économies d'énergie avec ce système. Ainsi, vous profitez non seulement des réductions du montant de vos factures d'énergie, mais en plus vous contribuez également à la préservation de l'environnement. Un autre atout de la pompe est qu'elle est très simple d'usage et facile à installer. D'ailleurs, elle se marie parfaitement à la plupart des systèmes de chauffage disponibles, qu’il s’agisse d’une chaudière à condensation ou d’une chaudière à granulés ou encore d’un poêle à pellets .

Comme il existe différentes familles de PAC, les prix varient donc normalement selon le type de pompe que vous voulez choisir.

• Pour un système sol/sol ou sol/eau : il faut compter environ entre 70 et 100 € pour chaque m² chauffé. Le calcul ne prend pas en compte le rafraîchissement et l'eau chaude sanitaire. Ce type de système est très efficace contre les hivers rudes, mais provoque des nuisances sonores du fait de l'utilisation de groupe extérieur.
• Pour un système eau/eau : on distingue deux fourchettes de. Entre 145 et 185 € par m² chauffé pour des capteurs verticaux et jusqu'à 135 € par m² chauffé pour des capteurs horizontaux avec option « free cooling » et chauffage.
• Système air/air : pour une pompe à chaleur seule, il faut débourser environ 8 000 € (+ 60 à 90 € si avec option chauffage et rafraîchissement)

L’installation d'une PAC reste un investissement très rentable. Il est généralement amorti  en quelques années. D'ailleurs, pour encourager les ménages à réduire leur consommation et améliorer ainsi la performance énergétique de leur maison, l'État a mis en place depuis l'année 2005 un programme de réduction d'impôt : le CIDD – Crédit d'impôt développement durable pour la pompe à chaleur – rebaptisé CITE – Crédit d'impôt pour la transition énergétique depuis 2014. Ainsi, grâce aux travaux d'isolation, l'installation d'équipement à faible consommation comme la PAC, vous pouvez prétendre à une réduction d'impôt de l'ordre de – 30 %, mesure applicable aux opérations commandées ou réalisées entre le 31 septembre 2014 et le 31 décembre 2016. Notez cependant que les systèmes aérothermie air-air ne sont plus éligibles au dispositif du CITE. Il vous faudra donc opter pour un système air-eau et faire installer l'équipement par un professionnel certifié RGE – Reconnu Garant de l'Environnement.Et ce n'est pas tout, pour financer votre projet ou faire rembourser les dépenses que vous avez engagées pour la pose de votre pompe à chaleur, vous pouvez vous adresser à plusieurs organismes proposant des aides ou des subventions. C'est le cas notamment de l'Agence nationale de l'habitat qui finance tous les travaux à caractère écologique. Il y a aussi l'éco-prêt à taux zéro dont le montant peut atteindre les 20 000 € - voire 30 000 € dans certains cas – pour un remboursement échelonné sur 10 ou 15 ans. Autres subventions possibles : , TVA à taux réduit, Subventions Aide à la Solidarité Ecologique…